Traitements médicamenteux : incontournables, mais pas uniques
Les médicaments antipsychotiques sont la pierre angulaire du traitement de la schizophrénie, agissant principalement sur les symptômes dits « positifs » : hallucinations, délires, troubles du comportement. Selon la Haute Autorité de Santé, ils permettent une diminution significative du risque de rechute (HAS, 2022) et une amélioration de la qualité de vie lorsqu’ils sont bien tolérés.
Antipsychotiques de première et de deuxième génération : quelle différence ?
- Première génération (ex : Halopéridol, Chlorpromazine) : apparus dans les années 1950, efficaces contre les délires et hallucinations, mais souvent responsables d’effets secondaires importants (mouvements involontaires, raideur musculaire, tremblements… appelée « syndrome extrapyramidal »).
- Deuxième génération (ex : Risperidone, Olanzapine, Aripiprazole) : plus récents, globalement mieux tolérés, ils agissent aussi sur les symptômes négatifs (retrait, perte d’élan) et comportent moins de risque de troubles moteurs mais parfois plus de prise de poids, troubles métaboliques ou sédation.
À noter : la prescription de ces médicaments requiert un suivi médical régulier, dosages sanguins, surveillance des effets secondaires (prise de poids, diabète, troubles cardiaques, etc.). Les médecins cherchent généralement à trouver la dose minimale efficace, car une approche « à la carte » reste indispensable pour chaque personne. D’après l’Assurance Maladie, 70% des personnes stabilisées connaissent de véritables périodes de rémission. (Ameli)
Médicaments à libération prolongée (formes injectables)
Pour celles et ceux qui ont du mal à prendre régulièrement leur traitement (un souci fréquent avec la maladie), il existe des formes injectables à action prolongée, administrées toutes les 2 à 4 semaines. Elles permettent une stabilité meilleure, limitent le risque de rechute lié à l’oubli.